Cerceaux en folie avec le Duo Hoops! dans les camps de jour de Lévis
Hula hoop! Qui ne s’est jamais déhanché au rythme du mythique cerceau? De lointains souvenirs peut-être? Les artistes de cirque David Fiset et Becky Priebe eux, ne l’ont jamais rangé dans le placard… il tourne toujours et ça dépasse le simple tour de hanches! Le Duo Hoops! maintient son cœur d’enfant bien vivant et partage sa passion avec petits et grands depuis maintenant 20 ans. Il était en tournée la semaine du 7 au 11 août dans les camps de jour de Lévis, où je les ai rencontrés.
Comme frère et sœur
David et Becky ne forment pas un couple dans la vie, ils sont un peu comme frère et sœur. Ce sont 20 ans de travail, de clowneries, de tournées, de voyages qui les relient. Ils s’aiment encore assez pour continuer de vivre de leur passion ensemble! Ayant chacun 2 enfants, c’est l’amour pour l’art du cirque et l’art de la rue qui les unit.
Certes, ils ont l’habitude de vivre des expériences intensives, de jouer dans toutes sortes de circonstances depuis ces années et cette dernière semaine du mois d’août ne fait pas exception! Ce sont en tout 13 performances qu’ils ont offertes devant plus de 900 enfants des camps de jour de la Ville de Lévis et du Patro de Lévis.
Je me suis rendue à l’école Saint-Louis-de-France de Charny pour les rencontrer et voir leur performance un lundi en début d’après-midi, leur troisième spectacle de la journée!
Qu’est-ce que cette semaine avec les jeunes des camps de jour vous apporte et comment ça vibre avec votre mission?
Becky : Notre mission est de rendre les arts, et tout ce qui vient avec, accessibles. Jouer pour les enfants dans les écoles et les camps de jour, comme ce ne sont pas tous les enfants qui iraient dans les théâtres, ça nous fait vraiment plaisir… oui certains parents amènent leurs enfants au théâtre, mais d’autres n’y vont pas, alors ça nous fait très plaisir d’avoir ce public large.
David ajoute : L’humour, le rire, le jeu, le fait de s’amuser ensemble de jouer à… ok on a une drôle de relation ensemble sur scène et ça donne des images aux jeunes sur des relations un peu conflictuelles, mais finalement en jouant avec, en trouvant des solutions avec le jeu… ça démontre des résolutions de problèmes ou des combinaisons valorisant les aspects complémentaires de chacun.
Becky : Pour nous, les enfants c’est merveilleux, car ils sont très honnêtes. Si ce n’est pas drôle, ils ne riront pas, ils ne vont pas applaudir, pour nous c’est… tu peux pas être juste relax. On est là tout le monde ensemble! Et on donne notre maximum.
Quand vous étiez petits, est-ce que vous rêviez de faire ça?
Becky : Moi, pantoute!
David : Moi un peu plus, mais je peux dire qu’à l’adolescence j’ai eu une vague de gêne et de « ne pas trop savoir ce que je voulais faire dans la vie », une vague d’introvertisme… un peu replié sur moi-même, je voulais faire de la création artistique et finalement non, non, non, je me suis dit « Je ne m’en vais pas là-dedans… » pour finalement aller dans l’extravertisme! Vers 19 ou 20 ans, j’ai commencé à jouer et là j’en ai 44. J’ai rencontré Becky alors que j’avais 23 ans à Montréal.
Becky : Moi j’avais fait un BAC en Développement international, je venais de déménager à Montréal pour faire une maîtrise et je me suis dit : « Ha… je vais prendre un été off », puis j’ai rencontré plein de monde qui faisait du cirque, je faisais ça juste pour m’amuser, ce n’était pas mon plan de faire une carrière là-dedans… et voilà!
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier?
Becky : Ça change avec les années, avant j’aimais beaucoup voyager, car on a beaucoup voyagé avec ce spectacle-là et avec d’autres. Mais là, j’aime ça être à la maison aussi. Je dirais que le bonbon, c’est le spectacle lui-même, car c’est sûr que loader l’auto, déloader l’auto, faire la route, tout ça, on est de plus en plus fatigués. Mais vraiment le bonbon, c’est le moment du spectacle. C’est ça que j’aime le plus!
David : Oui! Le petit moment où tout le monde rit ensemble, où le public réagit, les émotions des gens… ça c’est notre nourriture. C’est le dessert! Boum!
Et les enfants dans tout ça? Dans l’assistance, des jeunes de 4 à 12 ans aux côtés des animateurs costumés, absorbés par le spectacle, applaudissaient, riaient, ébahis par la prouesse des deux artistes.
J’avoue que j’étais impressionnée de voir les prouesses du duo, tantôt faire tourner une dizaine de cerceaux, jongler en équilibre, faire tourner à deux un grand hula hoop! Un plaisir contagieux. Les leçons de vie, dans l’art du cirque, de beaux enseignements pour les enfants!
La magie de cet instant nous saisit, peu importe notre âge. Notre cœur redevient celui de l’enfant au contact de la petite étincelle dans le regard du public. Qui sait ce qui est semé dans ces milliers de petits cœurs… Des rêves, de la joie, l’ouverture à un monde de possibilités et assurément de ne pas oublier de s’amuser toute sa vie!
C’est donnant-donnant et c’est gagnant!
Bonne route David et Becky et un grand merci!
Chaque année, Espace DCL offre une tournée de spectacle d’une semaine dans les camps de jour de la Ville de Lévis et du Patro de Lévis grâce au soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ).