De Minifée à Mado Italia : La splendeur de Mado Lamotte
Crédit photos : Gilles Boutin

La légendaire Mado Lamotte était tout récemment de passage à l’Anglicane. Cette drag queen originaire de Montréal nous conviait à son spectacle intitulé: La bitch joyeuse.
Dès le départ son type d’humour a donné le ton. En s’adressant à son auditoire, histoire de « le réchauffer », elle lui balança la phrase suivante: Il n’existe pas de mauvais spectacle mais plutôt de mauvais public. La table était mise pour une agréable soirée où rires et fous rires se sont succédés à un rythme semblable à son débit, c’est-à-dire endiablé. Bien secondée par une pianiste, Mado nous a également fait la chansonnette. Elle a chanté plusieurs grands succès d’artistes connus, et comme on le devine, Mado en a trafiqué les paroles, les rendant au passage grivoises, et cela au grand plaisir des spectateurs. J’ai particulièrement aimé son interprétation de Minifée, ancienne émission de télé, alors qu’elle s’est payée la tête de Juliette Greco. Très certainement l’un des temps forts de la soirée.
Cette « bitch de Rosemont », comme elle se plait à dire, a su également dérider son publique par son enchainement de thématiques. Mado a abordé des sujets variés en faisant l’étalage de ses 38 ans de carrière – elle aurait commencé à l’âge de 3 ans – . Mado m’a bien fait rigoler lorsqu’elle évoqua sa carrière en tant que « reine du bingo »; plusieurs jeux de mots ont connu du succès notamment celui concernant les boules. On devine que le parallèle à faire avec la poitrine féminine était tout désigné de même que le passage parfois obligé en chirurgie plastique. À en perdre la boule, ou plutôt les boules !
En deuxième partie, notre amusante drag queen se transforma en Mado Italia. En outre, elle nous fit voyager dans différents univers dont celui de l’avion, et ses tribulations en cabine, de même qu’en destination « tout inclus. » Dans les deux cas le ton anecdotique était plutôt savoureux. Ensuite Mado s’est transformée en « mangeuse d’hommes » en faisant l’éloge de la masculinité et la virilité du mec.
Son spectacle s’est terminé par un beau moment d’intimité alors Mado Lamotte nous a livré les temps forts de sa carrière de drag queen. Ce fut très sympa de découvrir son immense parcours, lequel l’a mené bien au-delà de nos frontières québécoises et canadiennes. Une très belle soirée en présence de ce personnage plutôt atypique.

crédit Gilles Boutin

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Nouvellement installé à Lévis, Sylvain Tremblay est retraité de l’enseignement. Depuis, il anime une émission de musique baroque sur les ondes de Radio Galilée, « Les sacrées cantates de Bach ». Il est également collaborateur pour Cité Boomers, un webmagazine destiné aux 50 ans et plus. Étant notamment passionné de culture, de voyages et de sports, c’est avec grand enthousiasme qu’il s’est joint à l’équipe de collaborateurs d’Espace DCL pour couvrir des activités culturelles.

