Le Quatuor Molinari fait sortir Camille Claudel de l’ombre du géant

« Cette salle à un acoustique absolument remarquable et ce type de musique dit de chambre trouvera un formidable écho entre les murs de notre Anglicane. »
Dans quelques jours L’Anglicane reçoit le prestigieux Quatuor Molinari. Fondé en 1997, cet ensemble musical se consacre notamment au répertoire à cordes du 20e et 21e siècles. Récipiendaire de vingt-sept prix Opus, le Quatuor Molinari (Olga Ranzenhofer, Antoine Bareil, Frédéric Lambert et Pierre-Alain Bouvrette) s’est imposé comme une véritable référence musicale et cela bien au-delà de nos frontières.
Comme plusieurs le devinent, ce quatuor tire son nom du célèbre peintre Guido Molinari (1933-2004), lequel est associé à la seconde génération des Plasticiens.
Le 27 février à L’Anglicane, sous le coup de 19:30, un autre visage incontournable des arts visuels du 20e siècle se joindra à la fête: Camille Claudel. Collaboratrice du célébrisime sculpteur Auguste Rodin, sœur du grand poète Paul Claudel, l’art sculptural de Camille Claudel (1864-1943) sera mis en valeur lors de cette soirée qui promet d’être riche de sonorités, d’images, de lumières et bien évidemment d’émotions.

Ainsi, dans une scénographie de projections animées sur huit tableaux, les musiciens du Quatuor Molinari et la mezzo-soprano Stéphanie Pothier nous feront notamment voyager dans l’univers pictural de Camille Claudel et dans les univers musicaux des composteurs Debussy, Heggie et Tailleferre.
En entrevue téléphonique Stéphanie Pothier, – soliste invitée notamment par les Opéra de Montréal et Québec, l’Orchestre Métropolitaine et les Orchestres symphoniques de Montréal et Québec -, me confiait tout récemment qu’elle est maître d’oeuvre de ce projet visant à faire connaître Camille Claudel. Stéphanie s’est notamment rendue à Paris pour photographier des œuvres de Claudel pour ensuite les numériser et développer une conception vidéo avec Julien Robert : « Nous avons réussi à donner vie aux sculptures, les faire danser, les animer ». Décrivant le concert en terme de quintette, sa voix de mezzo-soprano accompagne tout le programme musical. Et d’ajouter : « Cette musique est accessible au grand public car elle se veut lyrique et mélodieuse ».
D’autres femmes en art visuel, de la même époque que Camille Claudel, sont également au rendez-vous de cette soirée tout en culture. Outre leur talent de « plasticiennes », ces créatrices partagent une féminité et un féminisme qui leur a valu, à l’instar de Camille Claudel, de « sortir de l’ombre « . En fait, ce concert se veut un éloge à ces femmes du 20e siècle qui se sont courageusement battues pour la reconnaissance de ce qu’elles sont et de ce qu’elles font. Ce n’est pas l’effet du hasard si Claude Debussy, grand ami de Camille Claudel, la compositrice Germaine Tailleferre et le compositeur Jake Heggie sont au programme d’une soirée musicale où le chant et la chanson rejoignent la femme dans la plus pure expression de sa féminité et de son féminisme.
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Nouvellement installé à Lévis, Sylvain Tremblay est retraité de l’enseignement. Depuis, il anime une émission de musique baroque sur les ondes de Radio Galilée, « Les sacrées cantates de Bach ». Il est également collaborateur pour Cité Boomers, un webmagazine destiné aux 50 ans et plus. Étant notamment passionné de culture, de voyages et de sports, c’est avec grand enthousiasme qu’il s’est joint à l’équipe de collaborateurs d’Espace DCL pour couvrir des activités culturelles.

